« Selon différentes sources, il a déjà fui le Rwanda », a indiqué la radio, en soulignant que le procès s'est ouvert en l'absence de l'accusé et devait se poursuivre jeudi.
Le sénateur est poursuivi pour le meurtre d'une femme tutsie, Hélène Kayitesi, pendant le génocide de 1994, a précisé la VOA. La victime a été tuée dans son quartier de Cyarwa, situé dans la cité universitaire de Butare (sud).
M.Safari, qui a récusé le tribunal populaire gacaca de Cyarwa, est jugé par une juridiction gacaca venue de Kigali, la capitale.
L'année dernière, au terme d'un procès pour accaparement et pillages de biens pendant le génocide, il avait été condamné à une amende de 7 millions de francs rwandais ( près de 13.000 dollars américains).
Brillant orateur, M.Safari avait milité pour la dissolution de son ancien parti, le Mouvement démocratique républicain (MDR) qu'il accusait d'avoir pensé et enseigné l'idéologie du génocide. Après la dissolution du MDR, il a, avec d'autres, fondé le Parti pour la solidarité et le progrès (PSP), qui fait partie de la coalition autour du Front patriotique rwandais (FPR) au pouvoir.
Le sénateur Safari n'est pas le seul dignitaire actuellement en procès par contumace pour implication présumée dans le génocide.
Depuis dimanche dernier, une autre juridiction gacaca de Kigali juge l'ancien président de l'Assemblée nationale, Alfred Mukezamfura, qui a quitté le Rwanda à la fin de l'année dernière.
Mukezamfura, également ancien président d'une petite formation politique, le Parti démocrate centriste (PDC), était président de la Chambre des députés jusqu'aux législatives de septembre 2008.
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