09.10.09 - TPIR/SYNTHESE HEBDOMADAIRE - DEUXIEME ARRESTATION EN MOIS DE DEUX MOIS

Arusha, 09 octobre 2009 (FH) - Moins de deux mois après l'arrestation en République démocratique du Congo (RDC) de l'ex-maire Grégoire Ndahimana, c'est le capitaine Ildephonse Nizeyimana qui a été appréhendé lundi à Kampala, en Ouganda.

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Logé au centre de détention du TPIR depuis mardi, le capitaine comparaîtra mercredi prochain devant la juge Khalida R. Khan, qui lui notifiera formellement les faits qui lui sont reprochés.

Poursuivi pour crimes de génocide et crimes contre l'humanité, Nizeyimana répondra notamment du meurtre,  le 20 avril 1994, de Rosalie Gicanda, veuve de l'avant-dernier roi du Rwanda, Mutara III Rudahigwa.

L'acte d'accusation le présente comme l'un des principaux organisateurs des massacres dans la petite ville de Butare (sud) qui abritait l'Ecole des sous-officiers (ESO) dont il était le commandant en second.

L'arrestation  de Nizeyimana porte à quatre le nombre des détenus en attente de procès.

Au chapitre des visites, le président du TPIR était jeudi devant l'Assemblée générale de l'ONU pour la présentation de son rapport annuel.

Le juge Dennis Byron a saisi cette occasion pour exhorter les juridictions nationales à jouer pleinement leur rôle, pour éviter le règne de l'impunité pour « les génocidaires » après la fermeture du tribunal.

Dans les salles d'audiences, trois procès se sont poursuivis cette semaine. Ouvert le 23 septembre, le procès de l'ex-ministre du Plan, Augustin Ngirabatware, en était encore jeudi à l'audition du troisième témoin à charge. La lenteur est due à l'extrême longueur des contre-interrogatoires par l'équipe de la défense. Les auditions se poursuivront la semaine prochaine.

Le lieutenant Ildephonse Hategekimana a terminé la présentation de sa défense mardi après avoir fait comparaître  20 témoins. Le réquisitoire du procureur et les plaidoiries de la défense seront entendus l'année prochaine.

L'ancien sous-préfet Dominique Ntawukulilyayo, qui se défend depuis le 23 septembre, vient de citer 14 témoins. Une douzaine d'autres sont attendus à la barre, dont deux programmés pour lundi et mardi.

Mercredi, le doyen des détenus du TPIR, Yussuf Munyakazi, poursuivi pour des massacres de Tutsis qui avaient cherché refuge dans des églises, sera dans le box des témoins pour tenter, en personne, de se laver de ces accusations.

ER/GF

© Agence Hirondelle