La mort d'Arman Soldin en Ukraine "nous bouleverse tous", écrit Macron aux salariés de l'AFP

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La mort d'Arman Soldin "nous bouleverse tous": Emmanuel Macron a adressé dans une lettre ses "condoléances sincères" aux salariés de l'Agence France-Presse après le décès dans l'est de l'Ukraine de leur collègue qui était "le visage" d'une "passion", "le devoir d'informer".

Coordinateur vidéo de l'AFP en Ukraine, Arman Soldin est mort le 9 mai à l'âge de 32 ans dans un bombardement alors qu'il se trouvait en reportage avec une équipe de l'agence près de la ville assiégée de Bakhmout, épicentre des combats entre forces ukrainiennes et russes.

"Sa disparition vous laisse un vide immense. Elle nous bouleverse tous", a écrit le chef de l'Etat dans une lettre remise jeudi à l'AFP, dans laquelle il dit aussi penser "avec douleur à sa famille et à ses proches".

Malgré le "chagrin" et la "colère", "la mémoire d'Arman Soldin sera aussi évoquée avec admiration et fierté". "Son nom restera associé à l'honneur de votre métier", dit-il aux journalistes de l'AFP, les assurant, dans une phrase manuscrite, de ses "condoléances sincères" et de son "soutien constant".

"Chacun le mesure: Arman Soldin n'entendait que faire son métier mais il était, à l'évidence, un journaliste exceptionnel. Par la force de sa personnalité, de son parcours, de son élan, Arman Soldin incarnait au sein de votre rédaction, le visage de votre passion", ajoute le président. "Passion de restituer la vérité, passion de raconter, passion de recueillir des témoignages et des histoires. Cette passion est aussi une cause: le devoir d'informer. Avec courage et au péril de sa vie, Arman Soldin s'est engagé pour elle."

Selon Emmanuel Macron, cette cause "doit plus que jamais être défendue en Ukraine". "Nous défendrons toujours la liberté d'information, essentielle à notre vie démocratique, et nous mettrons toujours tout en oeuvre pour protéger et accompagner les journalistes", assure-t-il.

Le président de la République s'engage aussi à ce que "les coupables de cette mort" soient "poursuivis". "Toutes les autorités de la République veilleront à ce que justice soit rendue", martèle-t-il, alors que le parquet national antiterroriste a ouvert une enquête pour crime de guerre.