Réveillée par l'incendie vers minuit, Mme Mukamana a pu sauver sa vie, mais ses provisions et ses effets personnels ont été consumés malgré les efforts des voisins venus à son secours.
Suite à cet attentat, une dizaine de suspects, dont une majorité de personnes condamnées à restituer des biens pillés pendant le génocide de 1994, ont été arrêtés et mises en détention.
Dans le même district, le 04 janvier dernier, deux jeunes frères avaient été piégés et tués par une grenade. Leur père, Ntidendereza, un rescapé du génocide, avait quant à lui échappé à l'attentat.
Pour Théodore Simburudali, président d'Ibuka, la principale organisation de rescapés du génocide, ces assassinats sont le fait de personnes encore imbibées de l'idéologie génocidaire. Selon lui, elles reprochent à leurs victimes leurs témoignages à charge devant les tribunaux (populaires) gacacas chargés de juger la plupart des auteurs présumés du génocide de 1994.
Dans un communiqué publié au début de l'année, Ibuka avait indiqué que 26 survivants du génocide, dont neuf femmes, avaient été tués l'année dernière. Ils sont morts découpés en morceaux, noyés, déchiquetés par des grenades ou décapités, précisait le communiqué.
Perpétré par des extrémistes hutus, le génocide d'avril à juillet 1994, a fait, selon l'ONU, près de 800.000 tués, essentiellement d'ethnie tutsie.
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