Célestin Hitimana, 71 ans, a déclaré que son ami de longue date, aujourd'hui accusé de génocide et extermination, ne nourrissait pas de haine contre ses concitoyens tutsis.
« Il avait des amis tutsis et une concubine tutsie », a indiqué le témoin, soulignant que Kanyarukiga était « un homme de bien ».
Il a ajouté que l'homme d'affaires n'était pas investi de fonctions officielles ni de responsabilités au sein d'un quelconque parti poltique.
Le procureur accuse Kanyarukiga d'être l'un des principaux responsables de la destruction, le 16 avril 1994, de l'église catholique de Nyange (ouest) dans laquelle périrent des milliers de Tutsis qui y avaient cherché refuge.
L'édifice religieux fut rasé par un bulldozer, sur ordre, selon des témoins à charge, de l'accusé et d'autres dignitaires de l'endroit. L'homme d'affaires, qui clame son innocence, affirme qu'il ne se trouvait pas à Nyange le jour de la démolition.
Le procès se poursuit mardi.
Kanyarukiga a été arrêté en Afrique du Sud le 16 juillet 2004 et transféré 3 jours après au centre de détention du TPIR à Arusha, en Tanzanie.
SC/ER
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