Secrétaire général en 1994 du Mouvement républicain national pour la démocratie et le développement (MRND), Nzirorera est jugé avec Mathieu Ngirumpatse et Edouard Karemera, respectivement ancien président et ancien vice- président de cet ex-parti présidentiel.
« L'accusation a soutenu que les dirigeants du MRND avaient planifié l'extermination des Tutsis. Il (Booh Booh) peut nous donner des explications car il était en communication régulière avec ces dirigeants en 1993 et en 1994», a indiqué à l'agence Hirondelle Peter Robinson, l'avocat principal américain de Nzirorera.
L'ancien « représentant spécial », actuellement à la retraite, viendra à la barre après l'ex-préfet de Kigali rural, François Karera, qui poursuivra mardi son témoignage entamé jeudi dernier. Condamné à la perpétuité, Karera purge actuellement sa peine au Bénin.
Booh Booh avait déjà témoigné au TPIR en novembre 2005 à la demande de l'ancien directeur de cabinet au ministère de la Défense, le colonel Théoneste Bagosora, condamné à la prison à vie en décembre 2008 et qui attend son procès en appel.
Il avait profité de cette déposition pour vertement critiquer son ancien subordonné, le général Roméo Dallaire, qui commandait les Casques bleus présents dans ce petit pays pendant le génocide. Booh Booh avait en effet accusé l'officier canadien d'avoir manqué à ses devoirs après l'assassinat du président Juvénal Habyarimana le 6 avril 1994.
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