Le ministre américain de la Justice visite la CPI

Le ministre américain de la Justice a, lors d'une visite aux Pays-Bas axée sur la poursuite de crimes présumés en Ukraine, rendu une rare visite à la Cour pénale internationale (CPI), a annoncé lundi la juridiction.

La visite survient alors que les Etats-Unis n'ont jamais ratifié le traité de Rome, texte fondateur de la cour qui a émis en mars un mandat d'arrêt contre Vladimir Poutine pour crimes de guerre.

L'administration de Donald Trump avait même émis des sanctions contre la juridiction pour son enquête en Afghanistan.

La CPI, créée en 2002 pour juger les pires atrocités commises dans le monde, a diffusé sur Twitter une vidéo de Merrick Garland rencontrant son procureur Karim Khan et son président Piotr Hofmanski.

M. Garland a signé lundi un "livre d'or", a précisé un porte-parole de la juridiction sans donner d'autres informations sur la visite.

Le ministre néerlandais des Affaires étrangères Wopke Hoekstra a plus tard salué la visite de M. Garland à La Haye, où siègent notamment la CPI et le gouvernement néerlandais.

"Nous avons discuté du soutien des États-Unis au Centre international pour la poursuite des crimes d'agression, qui ouvrira ses portes le 3 juillet", a-t-il déclaré sur Twitter.

Ce centre international pour la poursuite de tels crimes commis par la Russie en Ukraine sera installé au siège d'Eurojust, l'agence de l'UE pour la coopération judiciaire en matière pénale qui siège également à La Haye.

Cette sorte de parquet est envisagé comme une première étape avant l'établissement d'un tribunal capable de juger les plus hauts responsables russes pour agression, ce que réclame Kiev alors que la CPI n'est compétente que pour les crimes de guerre et les crimes contre l'humanité perpétrés en Ukraine.

"Nous avons également parlé de nos efforts communs pour l'indemnisation des victimes de crimes de la guerre russe par le biais du registre des dommages", a poursuivi M. Hoekstra à propos du recensement signé en mai par les Etats-Unis, le Japon, le Canada et la quasi-totalité des pays européens.

"Les Pays-Bas et les États-Unis restent déterminés à parvenir à la responsabilité pour l'Ukraine", a-t-il ajouté.

La CPI a émis un mandat d'arrêt contre Vladimir Poutine pour la "déportation illégale" de milliers d'enfants ukrainiens depuis février 2022. Des accusations rejetées par Moscou.

Le président américain Joe Biden avait salué le mandat d'arrêt comme "justifié", reconnaissant que la décision envoyait "un signal très fort".

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