Inculpé de génocide et incitation au génocide, l'ancien sous-préfet de Gisagara (sud) répond notamment du massacre de milliers de Tutsis qui avaient cherché refuge sur la colline de Kabuye en avril 1994.
Selon un calendrier de la chambre daté de mardi, les derniers arguments oraux des parties seront précédés d'un transport sur les lieux des faits, du 25 au 29 avril.
Des chambres du TPIR se sont déjà déplacées plusieurs fois au Rwanda, non pas pour entendre des témoins, mais pour visiter les lieux, en vue d'une meilleure compréhension des événements. A chaque fois, les juges étaient accompagnés des représentants de l'accusation et de la défense, mais pas des inculpés.
Ntawukulilyayo, dont le procès a débuté le 6 mai 2009, fut tour à tour instituteur, inspecteur d'écoles primaires, député, sous-préfet. A la débâcle des Forces armées rwandaises (FAR) en juillet 1994, il a entamé un exil qui l'a finalement conduit à Carcassone, dans l'ouest de la France, où il a arrêté le 16 octobre 2007.
La chambre qui le juge est présidée par la juge pakistanaise Khalida Khan, l'équipe de défense est conduite par le Mauritanien Maroufa Diabira tandis que le banc du procureur dans cette affaire est dirigé par le Nigérian Charles Adeogun-Phillips.
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