« Je voudrais saisir cette occasion pour appeler tous les Etats membres (de l'ONU), en particulier ceux de la région des Grands lacs, à cet égard, la République du Kenya, à remplir leurs obligations légales de coopération avec le TPIR, et à arrêter et transférer Félicien Kabuga et les dix autres fugitifs au TPIR pour jugement », a déclaré M.Jallow lors d'une cérémonie de commémoration organisée mercredi soir par la communauté rwandaise d'Arusha.
Le magistrat gambien affirme que Kabuga, présenté comme le principal argentier du génocide, se cache au Kenya. Les autorités kenyanes protestent que le richissime homme d'affaires ne se trouve plus sur leur territoire.
« La traque et l'arrestation des 11 accusés en fuite continuera d'être une priorité de premier plan et se poursuivra plus vigoureusement », a assuré M.Jallow. Il a rappelé que les crimes dont ils sont accusés sont imprescriptibles ».
« Quel que soit le moment de leur arrestation, ils seront jugés, soit au TPIR, soit par le mécanisme résiduel après la fermeture du tribunal, ou par une juridiction nationale compétente à laquelle le dossier sera renvoyé », a-t-il ajouté.
Le même appel a été lancé au cours de cette cérémonie par Aloys Mutabingwa, ancien représentant du gouvernement rwandais auprès du TPIR et actuel secrétaire général adjoint de la Communauté d'Afrique de l'Est (EAC), dont le siège se trouve également à Arusha.
« Il est pénible de noter qu'à ce jour, où nous commémorons pour la seizième fois le génocide contre les Tutsis au Rwanda, des suspects de plus haut rang comme Félicien Kabuga courent toujours et sont hébergés ici et là », a déploré le diplomate rwandais.
ER/GF
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