14.04.10 - TPIR/NZABONIMANA - L'EX MINISTRE DE LA JEUNESSE DENONCE LA "PARESSE" DU PROCUREUR

Arusha, 14 avril 2010 (FH) - L'ex-ministre rwandais de la Jeunesse, Callixte Nzabonimana, accusé notamment de génocide, a entamé sa défense mercredi après-midi devant le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), siégeant à Arusha, dans le nord de la Tanzanie.

1 min 17Temps de lecture approximatif

En guise d'introduction au défilé de ses témoins, l'avocat principal de la défense, Vincent Courcelle Labrousse, a dénoncé « la vacuité » du dossier et « la paresse » du procureur.

« Si le procureur avait fait son travail, ce procès n'aurait pas eu lieu ; il n'y aurait pas eu d'acte d'accusation », a déclaré l'avocat français.

« Les enquêteurs du bureau du procureur ne sont jamais allés sur le terrain pour vérifier les allégations de leurs propres témoins », a asséné Maître Courcelle Labrousse.

Reprochant à la partie adverse de manquer de «droiture» et de «méthode» dans ses enquêtes, le plaideur a affirmé que le dossier était bâti sur « des faits artificiels, de faux témoignages ».

Avant de citer son premier témoin, il a tenu à souligner que son client ne fait pas partie de ceux qui nient la réalité du génocide des Tutsis.

L'ex-ministre est inculpé d'entente en vue de commettre le génocide, génocide, incitation directe et publique à commettre le génocide, extermination et assassinats.

Originaire de Gitarama, Nzabonimana, qui est présenté par le procureur comme le principal instigateur des massacres dans cette préfecture du centre du Rwanda, était membre du Mouvement républicain national pour la démocratie et le développement (MRND) de l'ex-président Juvénal Habyarimana.

ER/GF

© Agence Hirondelle