Désigné par le nom de code T5, l'homme avait insisté lundi sur sa demande de ne pas être entendu du public.
La juge présidente, Solomy Balungi Bossa (Ouganda), avait de son côté répété à plusieurs reprises que les mesures de protection prises par la chambre étaient suffisantes.
Affirmant craindre pour sa sécurité et celle des membres de sa famille, le témoin avait menacé de ne pas déposer si sa requête n'était pas acceptée.
L'avocat principal de la défense, Vincent Courcelle-Labrousse, avait fait valoir que la voix et la manière de s'exprimer du témoin étaient facilement reconnaissables.
La chambre avait alors demandé à l'unité de communication du tribunal d'examiner la possibilité de modifier la voix du témoin. Dans son rapport mardi matin, l'unité a indiqué qu'elle n'était pas outillée pour déformer la voix uniquement à destination du public.
Originaire de Gitarama, dans le centre du Rwanda, Nzabonimana qui était membre du Mouvement républicain national pour la démocratie et le développement (MRND) de l'ex-président Juvénal Habyarimana, est accusé d'entente en vue de commettre le génocide, génocide, incitation directe et publique à commettre le génocide, extermination et assassinats.
Il est accusé d'avoir été le principal instigateur des massacres dans cette préfecture.
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