Dans le cas du Lieutenant Idelphonse Hategekimana, les avocats des deux parties se sont rudement affrontés lors des plaidoiries finales.
L'accusation, représentée par le Camerounais William Egbe a réclamé une peine d'emprisonnement à vie au motif que les preuves apportées par les témoins de la défense montraient bien que l'accusé "était directement responsable des tueries, dans des conditions très brutales, de très nombreuses personnes".
De son côté, l'avocat de la défense, le Togolais Ahlonko Dovi, a affirmé que la poursuite n'avait pas prouvé les faits au delà de tout doute raisonnable.
Inculpé de génocide, crimes contre l'humanité, viols et meurtres, Hategekimana plaide non coupable.
Dans l'affaire de l'ancien secrétaire général du MRND Joseph Nzirorera, trois témoins de la défense se sont succédé à la barre cette semaine. L'un d'eux, l'ancien maire Juvénal Rugambarara, un condamné pour génocide qui purge actuellement au Bénin une peine de 11 ans, a admis que la milice Interahamwe était activement impliquée dans les massacres de Tutsis qui se sont produits dans la commune de Bicumbi en 1994.
Enfin, le procès de l'ancien ministre de la Jeunesse Callixte Nzabonimana s'est pour l'essentiel poursuivi à huis-clos. Six témoins de la défense, sur la trentaine attendue, ont déjà été appelés à la barre.
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