05.05.10 - TPIR/KAREMERA - L'AUDITION DU COLONEL BAGOSORA REPORTEE A LUNDI PROCHAIN

Arusha, 05 mai 2010 (FH) - L'audition du colonel Théoneste Bagosora, qui était attendu à la barre mercredi comme témoin de la défense dans le procès de trois anciens dirigeants du MRND poursuivis devant le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), a été reportée à lundi prochain.

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Le témoignage de Bagosora a été demandé par Joseph Nzirorera, ancien secrétaire général du MRND.

« Notre prochain témoin devait être le colonel Bagosora mais son avocat (Raphaël Constant, France) n'est pas encore ici. Il sera dans la ville lundi », a expliqué à la chambre Patrick Nimy Mayidika, l'un des avocats de Nzirorera.

Bagsora, qui est le plus célèbre des détenus du TPIR, a été condamné à la prison à vie en décembre 2008 après avoir été reconnu coupable de crimes de génocide, de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre.

Le colonel, qui attend son procès en appel, a été, en revanche, acquitté du chef d'entente en vue de commettre le génocide alors que le procureur l'avait présenté comme « le cerveau » du génocide.

Après ces explications de Me Mayidika, la chambre présidée par le juge Dennis Byron, a suspendu les débats, en attendant l'arrivée de Me Constant, d'autant plus qu'aucun autre témoin de Nzirorera n'était présent à Arusha.

De lundi à mercredi, l'ancien secrétaire général du MRND a cité pour sa défense l'ex-ministre de la Famille, Pauline Nyiramasuhuko, seule femme à avoir été inculpée par le TPIR, le colonel Ephrem Setako et le lieutenant Samuel Imanishimwe.

Nyiramasuhuko attend le verdict, Setako a été condamné à 25 ans de prison en février dernier tandis qu'Imanishimwe a déjà purgé la totalité de sa peine de 12 ans de réclusion.

Nizorera est jugé avec Mathieu Ngirumpatse et Edouard Karemera, respectivement ancien président et ancien vice-président du MRND. Inculpés de crimes de génocide et de crimes contre l'humanité, les trois hommes clament leur innocence.

Poursuivis principalement pour des crimes commis par des membres de leur parti, surtout les jeunes, les accusés nient l'existence de liens de subordination entre eux et les auteurs des ces crimes, fussent-ils membres du MRND.

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