« Ils sont arrivés le 8 mai pour deux semaines d'investigations », a indiqué à l'agence Hirondelle le porte-parole du parquet général du Rwanda, Augustin Nkusi, joint au téléphone à Kigali depuis Arusha.
Le capitaine, qui se déplace en chaise roulante, était, en 1994, chef des renseignements militaires et de la criminologie à la présidence.
Il est accusé par le Rwanda d'avoir participé à la confection de listes de Tutsis à tuer et de s'être illustré dans des massacres dans la capitale.
Cet ancien capitaine des Forces armées rwandaises (FAR), d'abord installé à Mayotte, une île française de l'Océan indien, est visé depuis 2009 par une plainte du Collectif des parties civiles pour le Rwanda (CPCR), une association créée en France.
Il a été interpellé en octobre 2008 à Mayotte dans une affaire de faux papiers, puis identifié comme étant recherché par Interpol pour son implication présumée dans le génocide. Il a été inculpé en avril 2009, puis incarcéré à Paris.
Depuis 1995, la justice française a ouvert quinze enquêtes visant des Rwandais réfugiés en France et accusés par des rescapés d'avoir participé au génocide de 1994. Aucun procès n'a cependant encore eu lieu.
Cette commission rogatoire française n'est pas la seule actuellement présente au Rwanda car une autre est arrivée de Norvège le 29 avril pour des enquêtes dans le dossier d'un autre Rwandais soupçonné de participation au génocide, Sadi Bugingo, qui vit dans ce pays scandinave, selon Nkusi. L'équipe norvégienne devrait terminer sa mission jeudi, a ajouté la source.
ER/GF
© Agence Hirondelle