« Ils seront cités à partir de mardi prochain ; j'espère qu'ils auront tous déposé à la fin de la semaine », a indiqué à l'agence Hirondelle, le Tanzanien Wallace Kapaya qui conduit l'équipe de l'accusation dans ce dossier.
Le procureur a déjà cité 17 témoins depuis le démarrage du procès, le 23 septembre 2009.
Lundi, la chambre tiendra, avec les parties, une conférence de mise en état pour régler certaines questions pendantes.
Selon une récente ordonnance de la chambre, l'accusé, qui est également gendre de Félicien Kabuga, le principal suspect encore recherché par le TPIR, entamera sa défense le 15 novembre prochain et aura jusqu'au 12 février 2011 pour citer ses témoins.
Inculpé de crimes de génocide et de crimes contre l'humanité, l'ancien dignitaire, qui clame son innocence, est accusé d'avoir incité aux massacres de Tutsis à Nyamyumba (nord), sa commune natale, et d'avoir détourné des fonds du ministère au profit des miliciens Interahamwe, principaux bras armés du génocide.
Docteur en économie de l'Université de Fribourg (Suisse), il a été, dans son pays, enseignant à l'Université Nationale du Rwanda (1986-1994), puis ministre du Plan (1990-1994). Après son départ en exil en juillet 1994, il a travaillé dans différents instituts de recherche au Gabon et en France.
Arrêté en Allemagne le 17 septembre 2007, l'ex-ministre se trouve entre les mains du TPIR depuis le 08 octobre 2008.
Son procès s'illustre par sa lenteur alors que le tribunal a commencé depuis longtemps son compte à rebours. Dans une résolution votée fin juin, le Conseil de sécurité a demandé avec insistance au TPIR de terminer ses affaires en première instance au plus tard à la fin de l'année prochaine.
ER/GF
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