25.08.10 - TPIR/KAREMERA - L'ANCIEN PRESIDENT DU MRND NE PROPAGEAIT PAS LA DIVISION ETHNIQUE

Arusha, 25 août 2010 (FH) - Le premier témoin appelé à la barre pour la défense de Mathieu Ngirumpatse, ancien président du parti au pouvoir en 1994, a expliqué mercredi à la cour qu'il n'avait jamais entendu l'accusé prononcer de discours propageant la division ethnique ou toute autre idée extrémiste.

1 min 27Temps de lecture approximatif

Gustave Mbonyumutwa, élève à l'école belge de Kigali entre 1991 et 1994 a ajouté: "Aurait-il tenu de tels propos, cela aurait déclenché des réactions de la part de mes amis et condisciples, car nous avions à l'école de fréquentes discussions politiques".

Interrogé par l'avocat principal de la défense, Frédéric Weyl, l'accusé a affirmé avoir rendu de fréquentes visites au domicile de Ngirumpatse, étant très lié avec l'une de ses filles qui allait à la même école que lui.

Il aurait ainsi eu l'opportunité de rencontrer Ngirumpatse et de discuter avec lui. "Je ne l'ai jamais entendu faire des commentaires extrémistes ou ethniques", a dit le Mbonyumutwa.  Il se souvient que Ngirumpatse était impliqué dans certaines activités culturelles, comme par exemple la direction d'une chorale à l'église Saint-Michel. Cette chorale ne tenait aucun compte de l'origine ethnique de ces membres.

Contre-interrogé par le procureur Don Webster, le témoin a précisé que bien qu'âgé de 17 ans en 1994, il était informé des évolutions de la vie politique au Rwanda. Cependant, il a admis avoir eu très peu d'informations sur les tueries massives qui se déroulaient dans le pays avant son exil, en juillet 1994.

Il a également reconnu ne pas avoir eu de discussions politiques avec Ngirumpatse.

Le témoignage se poursuit jeudi.

Dans ce procès, Mathieu Ngirumpatse est accusé conjointement avec l'ancien vice-président du MRND Edouard Karemera, essentiellement pour des crimes commis par des membres de leur parti, au nom du principe de "la responsabilité de supérieur hiérarchique".

FK/GF

© Agence Hirondelle