A ce jour, le TPIR, basé à Arusha, en Tanzanie, a réussi à mettre la main sur 80 hommes et une femme, dont la plupart ont été jugés, au moins en première instance.
« En décembre 2007, Interpol a créé le Projet fugitifs du génocide rwandais, suite à une résolution de son assemblée générale la même année », indique l'organisation dans un communiqué publié sur son site internet.
Le projet « a pour objectif d'appréhender les fugitifs recherchés par le TPIR et par les autorités judiciaires rwandaises, et a conduit à ce jour à l'arrestation de six fugitifs (qui étaient) recherchés par le tribunal international », ajoute l'organisation dont le siège se trouve à Lyon, en France. Dix sont encore recherchés.
Parmi les anciennes personnalités appréhendées avec l'aide d'Interpol, figurent les ex-ministres du Plan, Augustin Ngirabatware, et de la Jeunesse, Callixte Nzabonimana.
Le premier a été arrêté en Allemagne le 17 septembre 2007 tandis que le deuxième a été appréhendé le 18 février en Tanzanie. Ils comparaissent aujourd'hui dans deux procès distincts.
La liste comprend également l'ancien sous-préfet de Gisagara (sud) Dominique Ntawukulilyayo qui fut arrêté en France le 17 octobre 2007 et qui attend son procès en appel après avoir été condamné à 25 ans de prison en première instance.
Par ailleurs, l'ancien commandant en second de l'Ecole des sous-officiers (ESO) de Butare (sud), le capitaine Ildephonse Nizeyimana -un proche de l'ex-président Juvénal Habyarimana- et le pasteur pentecôtiste Jean-Bosco Uwinkindi ont été appréhendés à des dates différentes en Ouganda.
Enfin, l'ancien maire de Kivumu (ouest), Grégoire Ndahimana, a été appréhendé dans l'est de la République du Congo (RDC) où, selon le TPIR, se cacheraient la plupart des dix autres fugitifs.
Interpol a par ailleurs publié des red notices,soit des "avis de recherche rouge" pour la traque des 10 accusés en fuite, dont le milliardaire Félicien Kabuga présenté par le procureur du TPIR comme le principal argentier du génocide. Ces avis de recherche rouge, diffusés à travers le monde dans les quatre langues officielles de l'organisation, visent à arrêter les suspects concernés en vue de leur extradition.
ER/GF
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