« Cette conférence a été préparée par la Commission nationale de lutte contre le génocide », indique un communiqué officiel citant le ministre de la Culture et des sports, Joseph Habineza.
Selon une source à la commission, politiciens, journalistes, militants des droits de l'homme, juristes et chercheurs du Rwanda ou de l'étranger y seront invités.
La conférence internationale du 9 décembre se penchera par ailleurs sur le rapport de l'ONU du 1er octobre accusant l'armée rwandaise d'avoir commis des crimes graves contre les réfugiés hutus rwandais dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), ajoute le communiqué.
Selon ce rapport, certains de ces crimes « pourraient être qualifiés d'actes de génocide » s'ils étaient prouvés « devant un tribunal compétent ». Le gouvernement rwandais a « rejeté catégoriquement » le rapport et accusé les auteurs de chercher à « valider la thèse du double génocide ».
Le génocide des Tutsis d'avril à juillet 1994 a fait, selon l'ONU, près de 800.000 tués. Pour réprimer ce crime, les Nations Unies ont créé le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) basé à Arusha, en Tanzanie, et qui devrait terminer ses procès en première instance en décembre 2011 au plus tard.
Pour leur part, les autorités rwandaises, après avoir constaté l'impossibilité de vider le lourd contentieux du génocide avec la justice classique, ont pensé aux juridictions populaires gacacas (prononcer gatchatcha) qui ont déjà jugé plus d'un million de personnes.
D'autres procédures en rapport avec le génocide de 1994 ont eu lieu ou sont en cours devant des juridictions nationales en Europe ou en Amérique.
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