Cette église où furent tués environ 2.000 Tutsis pendant le génocide de 1994 est située dans la commune Kivumu que dirigeait Ndahimana.
Les réfugiés de Nyange ont été massacrés le 16 avril 1994 lorsque cet édifice religieux dans lequel ils s'étaient retranchés a été démoli par un bulldozer sur ordre, selon la poursuite, de l'ex-maire et d'autres notables de l'endroit.
Dans sa requête, le procureur, qui a clos son accusation vendredi, demande « une visite du site des événements qui font l'objet de la présente affaire, dans la paroisse de Nyange et dans la commune de Kivumu, dans l'intérêt d'une bonne administration de la justice ».
Dans sa réaction, la défense, qui ne citera ses témoins qu'à partir du 17 janvier 2011, trouve la demande prématurée à cette étape de la procédure.
La chambre n'a pas encore tranché.
Les juges du TPIR se sont déjà déplacés plusieurs fois au Rwanda en compagnie de représentants de la poursuite et de la défense, mais en l'absence des accusés.
D'autres notables de Kivumu ont été inculpés par le TPIR pour le massacre de Nyange, dont l'ancien vicaire de la paroisse, l'abbé Athanase Seromba condamné définitivement à la perpétuité.
Une autre figure influente de la commune, l'homme d'affaires Gaspard Kanyarukiga, s'est vu infliger 30 ans de prison en première instance pour le même carnage. Il attend son procès en appel.
La dernière personne accusée par le TPIR du massacre de Nyange est Fulgence Kayishema alors inspecteur de police judicaire au niveau de la commune Kivumu.
Kayishema est toujours en fuite et le procureur a dernièrement demandé pour la deuxième fois que son dossier soit renvoyé pour jugement devant la justice rwandaise.
ER/GF
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