28.01.11 - SYNTHESE HEBDOMADAIRE - UN RWANDAIS A COMPARU DEVANT LA CPI POUR DES CRIMES COMMIS EN RDC

Arusha, 28 janvier 2011 (FH) - La comparution initiale vendredi du Rwandais Callixte Mbarushimana devant la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye, domine l'actualité couverte cette semaine par l'agence de presse Hirondelle. Arrêté en France le 11 octobre 2010, Mbarushimana a été transféré à La Haye mardi.

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Le Secrétaire exécutif des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) est suspecté de crimes contre l'humanité et crimes de guerre pour les attaques de civils, les meurtres, torture, viols, destructions de biens, actes inhumains et persécutions, commis par la branche armée de son organisation, au Kivu, dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), entre janvier 2009 et août 2010.

Au terme de la lecture des charges, Callixte Mbarushimana a protesté de son innocence.

Le procureur lui reproche d'avoir diffusé des communiqués de presse et donné des entretiens aux médias congolais et internationaux, dans lesquels il niait les crimes ou les attribuait aux forces armées congolaises et rwandaises. Pour l'instant, il n'est encore qu'un suspect, l'audience de confirmation des charges devant s'ouvrir le 4 juillet prochain.

Au Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) basé à Arusha, en Tanzanie, l'ex-ministre du Plan Augustin Ngirabatware qui avait demandé la récusation de ses trois juges, a vu sa requête rejetée mardi. « Le bureau » du tribunal, l'organe compétent pour ce genre de requêtes, a conclu que « la défense n'avait pas réussi à prouver une quelconque partialité réelle ou apparente de la part des juges » William Hussein Sekule (Tanzanie), Solomy Balungi Bossa  (Ouganda) et Mparany Rajohnson (Madagascar).

Après avoir reçu la décision, le juge Sekule et ses collègues ont fixé la reprise du procès à lundi prochain.

Aucune des trois salles d'audience du tribunal n'a chômé cette semaine. Le procureur a poursuivi son accusation dans le procès du capitaine Ildephonse Nizeyimana qui était basé dans une école militaire du sud du Rwanda en 1994. La chambre a notamment entendu le témoin TQ, selon lequel 150 Tutsis, dont des orphelins, ont été tués le 29 avril 1994, dans une vallée du sud du Rwanda, sur ordre du capitaine.

Dans le procès des deux anciens dirigeants du MRND, Mathieu Ngirumpatse, l'ancien président du parti, en était à la troisième semaine de son témoignage pour sa propre défense.

L'ancien maire de Kivumu (ouest) Grégoire Ndahimana a également poursuivi sa défense.

Les auditions continuent la semaine prochaine dans les affaires Nizeyimana et MRND alors que le procès Ndahimana a été suspendu vendredi pour reprendre le 7 février, conformément au calendrier de la chambre.

ER/GF

© Agence Hirondelle