04.02.11 - TPIR/SYNTHESE HEBDOMADAIRE - VERS LA FIN DES AUDITIONS DE TEMOINS DANS L’AFFAIRE MRND

Arusha, 4 février 2011 (FH) - Les auditions de témoins tirent à leur fin dans le procès de deux anciens dirigeants du MRND, jugés au Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) pour crimes de génocide et crimes contre l'humanité.

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La déposition de  l'ancien président du parti, Matthieu Ngirumpatse, probable avant-dernier témoin de sa défense, a été suspendue jeudi pour reprendre le 15 février.

L'avant-veille, l'accusé avait nié avoir exercé un quelconque contrôle sur les jeunes du parti, les fameux Interahamwe du MRND qui participèrent massivement au génocide des Tutsis en 1994.

Ce procès, qui compte parmi les plus complexes et les plus longs de l'histoire du TPIR, a débuté sur le fond le 19 septembre 2005.

Ngirumpatse et son co-accusé, l'ancien vice-président du MRND, Edouard Karemera - qui a terminé sa défense- sont accusés de s'être entendus avec d'autres hauts responsables civils et militaires en vue d'exterminer les Tutsis.

Ils répondent, par ailleurs, de divers crimes commis en 1994 par des membres de leur parti.

Une autre figure éminente de l'ex-parti présidentiel, l'ancien ministre du Plan Augustin Ngirabatware, a poursuivi cette semaine son témoignage pour sa propre défense, en répondant aux questions de la poursuite. L'ancien dignitaire, dont l'audition se poursuivra lundi, est le premier témoin à décharge dans son procès.

Dans le dossier du capitaine Ildephonse Nizeyimana, un témoin entendu mardi  sous un nom de code, a accusé l'ancien officier d'avoir créé en 1994 une unité de génocidaires dans son camp militaire.

A l'époque des faits, le capitaine Nizeyimana, aujourd'hui inculpé de crimes de génocide, crimes contre l'humanité et crimes de guerre, était basé à l'Ecole des sous-officiers (ESO) de Butare, dans le sud du Rwanda. Suite du procès la semaine prochaine.

Toujours au TPIR, une chambre a débouté jeudi le procureur Hassan Bubacar Jallow, qui protestait contre la mise en veilleuse des requêtes visant à renvoyer devant la justice rwandaise les dossiers de deux accusés en fuite : l'ancien maire Charles Sikubwabo, et l'ex-inspecteur de police judiciaire (IPJ) Fulgence Kayishema, tous deux encore en fuite.

A la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye, le défilé des témoins à charge s'est poursuivi dans le procès de l'ancien chef rebelle congolais Jean-Pierre Bemba jugé pour des crimes commis en République centrafricaine (RCA).

ER/GF

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