« Comme nous l'avions indiqué aux parties, nous sommes toujours en train de préparer la prochaine session. Lorsque nous serons prêts, nous informerons les parties », a indiqué le président de la chambre, William Hussein Sekule.
Gendre de l'homme d'affaires en fuite, Félicien Kabuga, l'ex-ministre est inculpé de crimes de génocide et de crimes contre l'humanité.
Le procureur l'accuse, entre autres, d'avoir incité aux massacres de Tutsis dans sa préfecture d'origine de Gisenyi (nord), et en particulier dans sa commune natale de Nyamyumba.
Ngirabatware, qui affirme ne pas être convaincu de la neutralité de ses trois juges, a été le premier témoin de sa défense, qui comprend près 99 noms.
L'accusation s'est inquiétée de ce nombre de témoins et a demandé à la chambre s'il lui fallait enquêter sur ces 99 personnes ou bien si la Défense allait finalement soumettre une liste plus réaliste.
Avant d'annoncer le report sine die du procès, la chambre a effectivement exhorté la Défense à déposer une liste finale de témoins au cours de la première semaine de mars pour permettre à la partie adverse de préparer les contre-interrogatoires.
Le procès de l'ex-ministre a débuté le 22 septembre 2009 et le procureur a bouclé son accusation le 31 août 210 après avoir cité une vingtaine de témoins.
Docteur en économie de l'Université de Fribourg, en Suisse, Ngirabatware fut, dans son pays, enseignant à l'Université Nationale du Rwanda (1986-1994), puis ministre du Plan (1990-1994).
Durant son exil à partir de juillet 1994, il a travaillé dans différents instituts de recherche au Gabon et en France.
Arrêté en Allemagne le 17 septembre 2007, il se trouve entre les mains du TPIR depuis le 08 octobre 2008.
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