25.02.11 - SYNTHESE HEBDOMADAIRE - DERNIER TEMOIGNAGE CONTRE NIZEYIMANA, REPRISE DU PROCES LUBANGA

Arusha, 25 février 2011 (FH) - Au Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), le procureur a terminé son accusation dans le procès du capitaine Ildephonse Nizeyimana tandis qu'à la Cour pénale internationale (CPI), les juges ont rejeté une requête de Thomas Lubanga demandant l'arrêt des poursuites pour abus de procédure.

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Inculpé pour crimes de génocide, crimes contre l'humanité, et crimes de guerre, le capitaine Nizeyimana est présenté par le procureur comme l'un des principaux responsables du génocide dans la cité universitaire de Butare (sud).

C'est vendredi en fin de matinée que le 38 ième et dernier témoin à charge, ZBJ, a bouclé sa déposition qui s'est déroulée essentiellement à huis clos.

Le procureur avait entamé la présentation de ses moyens de preuve le 17 janvier.

Pour sa part, l'accusé entamera sa défense le 9 mai.

Toujours au TPIR, l'ancien maire de Kivumu (ouest) Grégoire Ndahimana a poursuivi sa défense. Les témoins entendus cette semaine ont affirmé qu'il était impuissant face aux miliciens qui faisaient la pluie et le beau temps, d'avril à juillet 1994. Poursuivi pour crimes de génocide et crimes contre l'humanité, l'ancien responsable administratif répond essentiellement du massacre, le 16 avril 1994, de près de 2.000 Tutsis qui avaient cherché refuge à l'église de Nyange, dans sa commune. Le procès continue lundi.

Toujours au programme de la semaine prochaine, le procès de l'ex-ministre de la Jeunesse, Callixte Nzabonimana, reprendra avec la suite des témoignages à décharge. Nzabonimana est considéré par l'accusation comme le principal instigateur du génocide dans sa préfecture natale de Gitarama (centre).

A la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye, deux victimes participant au procès de Mathieu Ngudjolo et Germain Katanga ont commencé à déposer lundi. Germain Katanga et Mathieu Ngudjolo sont poursuivis pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis lors de l'attaque du village de Bogoro, dans la région de l'Ituri, dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), le 24 février 2003.   

Dans le procès de Thomas Lubanga, les juges ont rejeté, mercredi  une requête de la défense demandant l'arrêt des poursuites pour « abus de procédure ». Le contenu de la décision n'a pas encore été rendu public.

Ancien chef de l'Union des patriotes congolais (UPC) en Ituri, région minière de l'est de la RDC, Thomas Lubanga est accusé de crimes de guerre pour avoir enrôlé des enfants de moins de 15 ans dans ses troupes.

ER/GF

© Agence Hirondelle