Une trentaine de députés Insoumis et écologistes, parmi lesquels François Ruffin, demandent mardi au CIO que les athlètes israéliens participent sous bannière neutre aux JO cet été pour sanctionner "les crimes de guerre" selon eux commis par Israël à Gaza.
Dans un courrier adressé au président du Comité international olympique, Thomas Bach, les députés réclament "d'appliquer à Israël, lors des prochains Jeux Olympiques, les mêmes sanctions qu'à la Russie et à la Biélorussie, tout en laissant ouverte la possibilité d'une levée de ces sanctions en cas de cessez-le-feu durable".
Russie et Biélorussie doivent concourir sous bannière neutre en raison de l'invasion de l'Ukraine décidée par le Kremlin il y a deux ans.
"Puisque cette décision a été prise par votre comité, nous nous adressons à vous au nom d'un autre principe, l'équité", écrivent-ils, comparant les pertes civiles en Ukraine et dans l'enclave palestinienne de Gaza.
"En Ukraine, un bilan de l'ONU publié en novembre dernier faisait état de plus de 10.000 civils tués, parmi lesquels 560 enfants, en un peu moins de deux ans de conflit", rappellent-ils.
"En comparaison, à Gaza, après quatre mois +seulement+ de bombardements et d'intervention terrestre, le nombre de morts et disparus palestiniens avoisine les 40.000, essentiellement des civils parmi lesquels une majorité d'enfants et de femmes".
"La Cour internationale de justice alerte d'ailleurs sur la gravité des événements en cours à Gaza", évoquant, expliquent-ils, un "risque réel et imminent" de génocide.
Selon eux, "le doute n'est plus permis: les civils touchés à Gaza ne sont pas les +dommages collatéraux+ d'une action défensive de la part d'un pays victime d'une attaque terroriste le 7 octobre dernier".
La guerre a été déclenchée par cette attaque sans précédent du Hamas sur Israël où plus de 1.160 personnes ont été tuées, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles israéliennes.
En représailles, l'armée israélienne a lancé une offensive qui a fait 29.195 morts à Gaza, en grande majorité des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas.