01.04.11 - SYNTHESE HEBDOMADAIRE - TROIS CONDAMNATIONS AU TPIR, DONT DEUX EN APPEL

Arusha, 1 avril 2011 (FH) - Les principaux événements couverts cette semaine par l'agence de presse Hirondelle sont les trois jugements prononcés par le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), dont deux en appel.

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Le coup d'envoi a été donné mardi par la
condamnation, à la prison à vie, de Jean-Baptiste Gatete, un ancien haut
fonctionnaire.

Cet ingénieur agronome de formation, était,
en 1994, directeur au ministère de la Famille et de la promotion féminine, un
poste auquel il avait été nommé une année auparavant après avoir dirigé d'une
main de fer sa commune natale de Murambi (préfecture de Byumba, est du pays). 

Il a été jugé coupable de génocide et
extermination. Le tribunal a conclu à sa responsabilité dans les massacres de
Tutsis en trois endroits dans les préfectures de Byumba et Kibungo en avril
1994: le 7 avril 1994, au bureau du secteur Rwankuba, dans la commune Murambi,
puis le 11 avril à l'église paroissiale de Kiziguro, dans la même commune, et
enfin le 12 avril à l'église paroissiale de Mukarange, dans la commune Kayonza
(préfecture de Kibungo).

Vendredi, la chambre d'appel a rendu deux
arrêts. La prison a vie a été confirmée contre l'ex-préfet de Kigali, le
colonel Tharcisse Renzaho. La chambre d'appel a annulé sa responsabilité pour
viols mais elle a confirmé les condamnations pour génocide et assassinats, pour
son rôle dans des massacres de Tutsis, en certains endroits de la capitale. 

Le jugement et la peine ont été également
confirmés dans le cas du lieutenant-colonel Tharcisse Muvunyi : 15 ans de
prison pour incitation directe et publique à commettre le génocide à travers un
discours prononcé en mai 1994 dans un centre de négoce du sud du Rwanda.

Le même jour, le colonel Théoneste Bagosora,
le détenu phare du TPIR, s'est adressé aux juges au terme de son procès en
appel. Pour la première fois, l'ancien directeur de cabinet au ministère de la
Défense, a reconnu qu'un génocide avait été commis en 1994 dans son pays. Puis
il a, une nouvelle fois, clamé son innocence. Bagosora a été condamné à la
perpétuité en première instance. 

A la Cour pénale internationale (CPI), le
procès de Thomas Lubanga a repris mercredi, après quatre mois de suspension. Accusé
de crimes de guerre pour avoir enrôlé des enfants de moins de 15 ans dans ses
troupes, l'ancien chef rebelle a appelé un premier témoin des faits.

ER/GF

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Agence Hirondelle