05.04.11 - TPIR/NZABONIMANA - LA DEFENSE D'UN EX-MINISTRE A PERDU LES TRACES D'UN DE SES TEMOINS

Arusha, 5 avril 2011 (FH) - La défense de l'ex-ministre de la Jeunesse, Callixte Nzabonimana, en procès au Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), affirme avoir perdu les traces de l'un de ses témoins.

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Poursuivi pour crimes de génocide et crimes contre l'humanité, Nzabonimana est présenté par le procureur comme le principal instigateur des massacres dans sa préfecture natale de Gitarama (centre). Ce qu'il nie.   

Philippe Larochelle, l'un des avocats de l'ex-ministre, a indiqué mardi à l'agence Hirondelle qu'il s'agissait d'un « témoin très protégé qui avait fait une déclaration au bureau du procureur ».   

« C'est un ancien témoin (potentiel,NDLR) de l'accusation », a poursuivi Me Larochelle, expliquant que la déposition de T65 devait notamment porter sur « la dynamique des pressions, chantages et menaces » sur des témoins de la défense dans cette affaire.   

Plus tôt dans la matinée, le service compétent de l'administration du TPIR avait expliqué à la chambre avoir attendu en vain le témoin, à l'endroit convenu. Selon cette brève audience, le témoin qui réside au Rwanda, avait demandé à rencontrer les représentants du greffe du TPIR, dans une gare routière, dans un autre pays.   

Le représentant de la section d'assistance aux témoins et victimes, Joseph Essombé, a précisé que son service ne devait pas entrer en contact avec T65 sans l'accord de la défense de l'ex-ministre. Selon lui, cette condition avait été posée par les avocats de Nzabonimana.   

La chambre a, pour finir, demandé à la défense de lui signifier clairement au plus tard à la fin de la journée si elle entendait toujours ou non citer T65.   

Le procès se poursuivra jeudi.   

NI-ER/GF

© Agence Hirondelle