Pendant le génocide des Tutsis de 1994, l'accusé dirigeait la commune Kivumu, dans la préfecture de Kibuye (nord-ouest).
Poursuivi pour crimes de génocide et crimes contre l'humanité, l'ex- responsable administratif est notamment accusé d'avoir, avec d'autres personnalités influentes de sa commune, préparé et supervisé à la mi-avril 1994, le massacre de près de 2.000 Tutsis qui avaient cherché refuge à l'église paroissiale de Nyange.
Outre ce lieu de culte, les juges, accompagnés des représentants de l'accusation et de la défense, visiteront le bureau communal de Kivumu et le centre de négoce de Nyange.
Le dernier témoin de la défense de Ndahimana a clos sa déposition le 13 mai dernier.
La chambre a demandé au procureur et à la défense de déposer leurs conclusions écrites au plus tard le 25 juillet, dans l'attente des réquisitions et plaidoiries qui seront entendues les 21 et 22 septembre.
Le TPIR a déjà prononcé deux condamnations en rapport avec le massacre de Nyange : un prêtre de la paroisse, l'abbé Athanase Seromba a écopé de la prison à vie tandis que l'homme d'affaires Gaspard Kanyarukiga attend son procès en appel après avoir été condamné à 30 ans de prison.
Le tribunal recherche par ailleurs l'ex-inspecteur de police judiciaire (IPJ) à Kivumu, Fulgence Kayishema, également poursuivi pour le massacre de Nyange.
Né en 1952, Ndahimana a été arrêté le 10 août 2009 dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC). Son procès s'est ouvert le 6 septembre 2010.
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