Sans donner de chiffres précis, le procureur a parlé de « millions de victimes déplacées » qui sont encore l'objet « de viols, de terreur et de conditions de vie telles, qu'elles visent à détruire leur communauté, constituant un génocide ».
Pour le procureur, le mandat de la CPI vise à « prévenir de futurs crimes ». Une mission partagée avec l'Union africaine, le Conseil de sécurité et le gouvernement du Soudan, a-t-il ajouté,
estimant que « l'efficacité de nos efforts communs dépendra grandement de la façon dont nous partageons l'information entre nous ».
Les crimes au Darfour sont la conséquence « d'une décision stratégique prise par les plus hautes autorités du Soudan, et ne sont pas le sous-produit d'un conflit, d'affrontement intertribaux ou même du changement climatique » a lancé le juriste argentin.
Luis Moreno Ocampo avait été saisi le 31 mars 2005 par le Conseil de sécurité des Nations unies des crimes commis au Darfour. A sa demande, la chambre a délivré, en 2009 et 2010, deux mandats d'arrêt contre le président du Soudan, Omar Al-Bachir, pour génocide et crimes contre l'humanité. Deux autres responsables soudanais, toujours en fuite, sont poursuivis par la Cour, ainsi que deux chefs rebelles.
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