Japon: un Chinois arrêté et deux autres recherchés pour vandalisme dans un sanctuaire shinto

Un Chinois a été arrêté au Japon et deux autres placés sur une liste de personnes recherchées, tous trois étant soupçonnés de dégradations dans un sanctuaire shinto à Tokyo considéré par Pékin comme un symbole du passé militariste nippon, a annoncé la police de Tokyo mercredi.

Le sanctuaire Yasukuni rend hommage aux quelque 2,5 millions de soldats morts lors des conflits impliquant le Japon depuis la fin du XIXe siècle jusqu'à 1945.

Mais il honore aussi la mémoire d'officiers et d'hommes politiques japonais condamnés pour crimes de guerre par un tribunal international après la Seconde Guerre mondiale.

Jiang Zhuojun, un ressortissant chinois de 29 ans résidant près de Tokyo, a été arrêté "pour suspicions de vandalisme et de non-respect d'un lieu de culte", a déclaré à l'AFP un porte-parole de la police de Tokyo.

Les autorités ont également lancé des mandats d'arrêt contre deux autres Chinois et les a placés sur une liste de personnes recherchées, mais le porte-parole a déclaré qu'ils semblaient avoir quitté le pays.

Deux des hommes auraient peint à la bombe le mot anglais "toilet" en rouge sur un pilier du sanctuaire le 31 mai dernier, tandis que le troisième les aurait filmés, a indiqué le porte-parole.

Une vidéo publiée sur des réseaux sociaux chinois montre un homme semblant uriner sur le pilier de pierre avant de le peindre à la bombe, ont rapporté les médias locaux. Le porte-parole de la police a confirmé que des officiers avaient vu la vidéo en question.

L'un des deux hommes recherchés avait déclaré à la chaîne japonaise TBS qu'il admettait avoir commis cet acte de vandalisme, mais qu'il ne souhaitait pas se rendre à la police. Il estimait que son acte était une protestation contre le rejet par le Japon, depuis l'été dernier, des eaux usées traitées provenant de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima.

La Chine avait répliqué à cette décision en suspendant toutes ses importations de produits de la mer japonais, imitée par la Russie quelques mois plus tard, bien que ce processus ait été validé par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).

Des visites de ministres japonais à Yasukuni suscitent régulièrement l'ire de Pékin et Séoul. Aucun Premier ministre nippon en exercice ne s'y est cependant rendu depuis Shinzo Abe en 2013, une visite qui avait provoqué des remontrances de la part de Washington, le principal allié du Japon.

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