20.09.11 - CPI/KENYA - LE VICE-PREMIER MINISTRE KÉNYAN DEVANT LA CPI

La Haye, 20 septembre 2011 (FH) - Le vice premier ministre du Kenya, Uhuru Kenyatta, est l'un des trois haut responsables qui comparaîtront mercredi devant la Cour Pénale internationale (CPI) lors d'une audience de confirmation des charges destinée à statuer sur leur éventuelle implication dans des tueries survenues au Kenya en 2007 et 2008.

1 min 31Temps de lecture approximatif

Kenyatta, qui est également le ministre des Finances et le fils du premier président du pays, sera demain au côté de deux autres accusés d'importance, le ministre de la Fonction publique Francis Muthaura et le patron des services postaux Mohammed Hussein Ali. Les trois hommes soutiennent le Parti de l'Unité nationale (PNU) de l'actuel chef de l'Etat Mwai Kibaki.

Les audiences de confirmation des charges devraient se dérouler du 21 septembre au 5 octobre.

Le procureur reproche aux accusés d'être responsables de crimes contre l'humanité commis lors des violences post-électorales de 2007-2008, au cours desquelles plus de 1000 personnes avaient trouvé la mort tandis que des centaines de milliers de Kényans était déplacés. Les charges incluent le meurtre, le déplacement forcé, le viol et la persécution.

Les résultats de l'élection présidentielle de décembre 2007 avaient été largement contestés. Les rivalités politiques entre les militants du PNU et ceux du Mouvement démocratique orange (ODM) de l'actuel premier ministre Raila Odinga avaient rapidement dégénéré en violence ethnique et en tueries.

L'accusation estime que Muthaura « a autorisé la police à faire usage d'une force excessive contre les civils, tuant plus d'une centaine de personnes que les gens identifièrent comme des militants de l'ODM". Kenyatta aurait, de son côté, organisé les attaques de miliciens Mungiki contre d'autres groupes.

Lors de l'audience de confirmation des charges, la Chambre va déterminer si il y a suffisamment de preuves pour lancer un procès. Après les audiences proprement dites, les juges auront soixante jours pour délibérer et décider s'ils conservent toutes les charges, seulement une partie d'entre elles ou si ils les abandonnent dans leur ensemble.

ES/JC/GF

© Agence Hirondelle