Le gouvernement allemand a critiqué vendredi les accusations de "génocide" dans la bande de Gaza formulées à l'encontre d'Israël par l'ONG Amnesty International, tout en appelant ce pays au respect du droit humanitaire international lors de ses opérations militaires.
"La question du génocide présuppose l'intention claire d'exterminer un groupe ethnique, et je ne vois toujours pas cette intention claire, je ne peux donc pas suivre les conclusions du rapport à cet endroit", a déclaré lors d'un point presse régulier à Berlin un porte-parole du ministère allemand des Affaires étrangères, Sebastian Fischer, à propos des accusations portées par l'ONG.
Tout en répétant cette même position, la porte-parole du gouvernement allemand, Christine Hoffmann a ajouté que Berlin "ne cessait d'attirer l'attention d'Israël sur l'importance du respect du droit international humanitaire dans la lutte qu'Israël mène après l'attaque du Hamas".
Dans un rapport publié jeudi, Amnesty International a accusé Israël de "commettre un génocide" contre les Palestiniens dans la bande de Gaza, appelant la communauté internationale à ne pas en être "complice", une mise en cause rejetée avec force par le gouvernement israélien.
Les Etats-Unis ont exprimé leur opposition à cette conclusion du rapport, jugeant "infondées" les allégations de génocide.
L'attaque sanglante du Hamas le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.208 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de chiffres officiels et incluant les otages tués ou morts en captivité.
Depuis le début de la guerre déclenchée en représailles par Israël, 44.580 personnes sont mortes à Gaza, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

