Les étudiants du Bangladesh à l'origine de la chute l'an dernier du régime de l'ex-Première ministre Sheikh Hasina ont formé un parti politique en vue des élections générales prévues au plus tard dans un an, a-t-on appris jeudi auprès d'eux.
Ce nouveau Ganatantrik Chhatra Sangsad (GCS) - ou Conseil démocratique des étudiants - réunit quelques-uns des étudiants à la tête des manifestations qui ont précipité, en août 2024, la fin du régime de fer de Mme Hasina.
Plusieurs d'entre eux ont depuis rejoint le gouvernement provisoire dirigé par le prix Nobel de la paix Muhammad Yunus.
Le mouvement étudiant s'est largement déchiré depuis l'été dernier. La semaine dernière, des affrontements ont fait 150 blessés sur un campus universitaire de la capitale Dacca.
Certains étudiants en sont également venus aux mains mercredi soir lors du choix du nom du nouveau parti, alors que d'autres doivent lancer un mouvement politique concurrent vendredi.
Le GCS inclut des étudiants proches du parti de l'ex-cheffe du gouvernement, la Ligue Awami.
"Nous accueillons des étudiants de la Ligue Awami, mais nous nous sommes assurés qu'aucun d'entre eux n'est impliqué dans les meurtres ou les tortures survenues pendant la Révolution", a déclaré à l'AFP un responsable du nouveau parti, Zahid Ahsan.
Les manifestations de l'été 2024 ont été réprimées dans le sang par Sheikh Hasina, en exil en Inde, poursuivie par la justice bangladaise pour crimes contre l'humanité notamment.
"Nous voulons protéger les droits des étudiants", a poursuivi Zahid Ahsan, qui souhaite "perpétuer l'esprit" de la contestation.
Muhammad Yunus a promis des élections pour la fin 2025 ou le début 2026. Principal opposant au régime de Sheikh Hasina, le Parti nationaliste du Bangladesh (BNP) en constitue le principal favori.
