Le nouveau chancelier allemand Friedrich Merz a exprimé mardi soir son "inquiétude considérable" sur la situation à Gaza, et exigé d'Israël, où va se rendre son chef de la diplomatie, qu'il y "respecte ses obligations humanitaires".
"Israël a le droit de se défendre" contre le Hamas, mais "doit également rester un pays qui respecte ses obligations humanitaires", a dit le nouveau dirigeant allemand sur la chaîne de télévision publique ARD.
"Surtout là où cette horrible guerre fait actuellement rage, dans la bande de Gaza, là où ce conflit avec les terroristes du Hamas se déroule nécessairement", a-t-il ajouté.
"L'aide humanitaire doit être acheminée dans la bande de Gaza", a encore dit M. Merz.
Il a indiqué que son nouveau ministre des Affaires étrangères, Johann Wadephul, se rendrait en fin de semaine "à (sa) demande" en Israël.
La bande de Gaza, dont la quasi-totalité des 2,4 millions d'habitants ont déjà été déplacés, souvent à plusieurs reprises, depuis le début de la guerre, est soumise à un blocus hermétique par Israël depuis le 2 mars et est en proie à une grave crise humanitaire.
Et lundi, le gouvernement israélien a annoncé une nouvelle campagne militaire qui prévoit la "conquête" de la bande de Gaza et un déplacement massif de sa population à l'intérieur du territoire.
Lors de sa victoire aux législatives, fin février, Friedrich Merz avait affiché sa proximité avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu: après un entretien téléphonique, il avait assuré qu'il "pourrait se rendre" en Allemagne malgré le mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) à l'encontre du dirigeant israélien.
Interrogé mardi soir sur cette invitation, dans la foulée de son élection, il n'a pas répondu.