L'Ukraine et ses soutiens européens se sont réunis vendredi à Lviv (ouest) pour approuver la création d'un tribunal spécial chargé de juger les "crimes d'agression" commis par la Russie depuis son invasion de l'Ukraine en février 2022.
Le Premier ministre ukrainien Denys Chmygal a accueilli à Lviv la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas ainsi que des délégations venues de 35 pays européens, a annoncé le ministère ukrainien des Affaires étrangères.
"Il est important et symbolique que, lors de la journée de l'Europe, les partenaires européens se tiennent aux côtés de l'Ukraine", a déclaré M. Chmygal sur les réseaux sociaux.
Ce feu vert politique intervient à l'occasion d'un déplacement de ministres des Affaires étrangères de l'UE, au moment où la Russie celèbre à Moscou, en grande pompe, la victoire contre l'Allemagne nazie en 1945.
"Il n'y aura pas d'impunité", a affirmé jeudi Mme Kallas devant la presse. Ce voyage symbolique en Ukraine vise à rappeler que "tous ceux qui soutiennent vraiment la paix ne peuvent pas se tenir aux côtés de (président russe Vladimir) Poutine", a-t-elle souligné.
Le tribunal spécial pour les "crimes d'agression" travaillera aux côtés de la Cour pénale internationale (CPI), qui a déjà émis des mandats d'arrêt internationaux contre plusieurs dirigeants russes, dont Vladimir Poutine.
Elle est toutefois impuissante à juger la Russie pour des "crimes d'agression", d'où l'idée de créer ce tribunal spécial, lancée peu après l'invasion de l'Ukraine le 24 février 2022.
Les travaux en vue de sa création se sont accélérés depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche et la crainte qu'une immunité soit accordée à Vladimir Poutine et d'autres dirigeants russes, en cas d'accord de paix.