La défense de l'ancien président philippin Rodrigo Duterte, détenu à la Cour pénale internationale (CPI) pour de présumés crimes contre l'humanité, a déposé une requête en vue de sa remise en liberté provisoire dans un pays non nommé, précisant que l'accusation ne s'y opposerait pas.
Dans un document publié jeudi soir sur le site de la CPI, ses avocats ont indiqué que le pays concerné - dont le nom a été censuré tout au long de la procédure - avait exprimé son "accord de principe pour accueillir M. Duterte sur son territoire".
Les procureurs de la CPI ont accepté de ne pas s'opposer à cette demande, indique la même source, précisant que des discussions sur une libération provisoire sont en cours depuis la première comparution de M. Duterte devant la CPI, qui siège à La Haye, aux Pays-Bas.
"L'accusation a confirmé qu'elle ne s'opposait pas à la remise en liberté provisoire à [EXPURGÉ] [EXPURGÉ], Etat partie, sous réserve que certaines conditions soient remplies", peut-on lire dans le document.
Une annexe précisant les conditions de la libération de M. Duterte n'a pas été rendue publique, mais l'équipe de défense a indiqué que M. Duterte ne présentait pas de risque de fuite et a invoqué des considérations liées à son âge.
Agé de 80 ans, l'ancien chef de l'Etat (2016-2022) a été arrêté à Manille le 11 mars et acheminé le soir-même vers La Haye. Il est accusé de crimes contre l'humanité en raison de sa campagne meurtrière contre la drogue durant son mandat.
Le procureur adjoint de la CPI, Mame Mandiaye Niang, supervise actuellement l'affaire contre M. Duterte après que Karim Khan, visé par une enquête sur des allégations d'inconduite sexuelle, a quitté temporairement ses fonctions.
Le bureau du procureur de la CPI n'a pas immédiatement répondu aux demandes de commentaires de l'AFP.
