Le tribunal correctionnel de Paris a relaxé mercredi le président du parti d'extrême droite Reconquête Eric Zemmour, qui était poursuivi pour provocation à la haine en raison de l'origine, à la suite de propos tenus en 2022 liant immigration et délinquance.
Les magistrats de la 17e chambre ont jugé que les propos reprochés à l'ancien candidat à l'élection présidentielle "ne répondent pas aux caractéristiques du délit de provocation à la haine".
Lors d'une émission télévisée diffusée en direct sur la chaîne Public Sénat le 26 janvier 2022, lors de la campagne pour l'élection présidentielle, Eric Zemmour avait déclaré notamment que si "nous avons une délinquance aussi explosive c'est à cause de l'immigration". Interrogé pour savoir s'il n'y a "que des immigrés qui sont délinquants", le président et fondateur du parti d'extrême droite Reconquête avait répondu: "Oui. En tout cas des immigrés ou enfants d'immigrés".
"Aussi excessifs ou provocants que ces propos puissent paraître", ils ne s'appliquent pas à tous les immigrés "mais à sa seule fraction délinquante", a relevé le tribunal.
Eric Zemmour, qui a recueilli 7,07% des voix à la présidentielle de 2022, est sous le coup de plusieurs procédures judiciaires, notamment pour provocation à la haine ou contestation de crime contre l'humanité.