La France ouvre une enquête pour "apologie de crime contre l'humanité" à l'encontre d'une étudiante gazaouie

La justice française a annoncé jeudi avoir ouvert une enquête pour "apologie du terrorisme et apologie de crime contre l'humanité" concernant des publications violemment antisémites postées sur des réseaux sociaux par une étudiante gazaouie.

Des captures d'écran circulant sur les réseaux sociaux montrent qu'un compte - attribué à cette étudiante par des internautes et fermé depuis - a notamment repartagé des messages appelant à tuer des juifs.

"Une enquête a été ouverte pour apologie du terrorisme, apologie de crime contre l'humanité avec utilisation d'un service de communication au public en ligne", a détaillé la procureure de la République de Lille (nord de la France), Carole Etienne, à l'AFP.

La jeune femme a été désinscrite mercredi de l'Institut d'études politiques de Lille, où elle devait étudier à partir de septembre, car le contenu de certaines de ses publications "entre en contradiction frontale avec les valeurs portées par Sciences Po Lille", a indiqué l'établissement mercredi.

"Pourquoi on est passé à travers? Il y a quand même une question, il faut y répondre", a reconnu jeudi sur la radio RMC François-Noël Buffet, ministre auprès du ministre français de l'Intérieur.

"Il y aura des poursuites qui seront engagées et sur la base de ces éléments-là, elle est susceptible d'être renvoyée dans son pays, bien évidemment", a-t-il ajouté.

"Administrativement, semble-t-il, je suis très prudent, il n'y avait pas de difficulté particulière, sauf que sur les réseaux sociaux, voilà, on s'en est rendu compte", a-t-il ajouté, précisant que "les services des titres de séjour relèvent du ministère des Affaires étrangères".

Sollicité par l'AFP, Sciences Po Lille a expliqué avoir "accueilli cette étudiante sur proposition du consulat général de France à Jérusalem".

L'incident a fait largement réagir dans la classe politique fraçaise, jusqu'au gouvernement.

"Une étudiante gazaouie tenant des propos antisémites n'a rien à faire en France", a réagi sur X le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot. Il a indiqué avoir "demandé à ce qu'une enquête interne soit diligentée pour que cela ne puisse en aucun cas se reproduire".

Le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a souligné sur le même réseau social avoir "demandé de faire fermer ce compte haineux", et a martelé que "les propagandistes du Hamas n'ont rien à faire dans notre pays".

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