Cyberharcèlement d'une féministe juive: neuf personnes jugées en mars 2026

Neuf personnes seront jugées les 23 et 24 mars 2026 pour avoir participé au cyberharcèlement de l'influenceuse Elise Goldfarb, cible en 2024 d'une vague d'injures à caractère antisémite, sexiste et homophobe et de menaces de mort, a-t-on appris jeudi de source proche du dossier.

Elise Goldfarb, âgée aujourd'hui de 31 ans et de confession juive, a porté plainte le 24 mars 2024 expliquant avoir reçu "des dizaines de messages haineux, antisémites, homophobes" et sexistes, après avoir été prise à partie par le média PBB.NEWS sur Instagram.

PBB.NEWS, qui comptait alors un million d'abonnés, a depuis été fermé par Meta.

Les messages reçus par la militante féministe et LGBT, qui s'étaient poursuivis fin mars et en avril, étaient très virulents, certains comportant même des menaces de viol ou de mort.

"Elise Goldfarb a été la cible de propos d'une extrême violence, à caractère antisémite, sexiste, homophobe. Le renvoi de neuf de ses cyberharceleurs devant le tribunal correctionnel marque une étape importante", a réagi auprès de l'AFP son avocate Rachel-Flore Pardo.

"Dans un contexte de multiplication des actes antisémites en France depuis le 7 octobre 2023, (Elise Goldfarb) refuse de voir cette haine décomplexée se banaliser sur les réseaux sociaux et agira toujours pour la combattre", a ajouté son conseil.

L'entrepreneuse est notamment connue pour avoir créé en 2020 le podcast Coming Out et pour son compte Fraîches (média féminin uniquement sur les réseaux), très suivi sur Instagram.

Une série d'interpellations avaient été menées fin mars 2025, soit un an après les faits, par l'Office central de lutte contre les crimes contre l'humanité et les crimes de haine (OCLCH), unité spécialisée de la gendarmerie, a précisé une deuxième source proche du dossier.

Le 30 avril, le tribunal correctionnel de Paris a condamné à des peines allant jusqu'à huit mois de prison ferme six personnes poursuivies pour cyberharcèlement à caractère antisémite et menaces de mort à l'encontre de l'influenceuse Magali Berdah.

Le Conseil représentatif des institutions juives (Crif) de France avait déploré en janvier un niveau "historique" des actes antisémites dans le pays, avec une "explosion" après le 7 octobre 2023, date de l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël, suivi de représailles meurtrières israéliennes à Gaza.

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