Tags "Free Palestine" sur des voitures dans les Alpes: un homme jugé lundi

Un homme sera jugé lundi après avoir reconnu être l'auteur de tags "Free Palestine" sur des voitures, dont certaines appartenant à des personnes de confession juive, à Châtel en Haute-Savoie, a indiqué dimanche le parquet de Thonon-les-Bains.

Dans la nuit de mardi à mercredi, huit véhicules ont ainsi été tagués, a précisé dans un communiqué Xavier Goux-Thiercelin, procureur de la République de Thonon-les-Bains.

Quatre de ces véhicules appartiennent à des membres de la communauté juive Loubavitch, résidents du Royaume-Uni, venus passer des vacances à Châtel, les quatre autres voitures "présentant des ressemblances avec des véhicules utilisés par des membres de cette communauté".

Une enquête pour "dégradation ou détérioration du bien d'autrui commise en raison de la prétendue race, de l'ethnie, de la nation ou de la religion de la victime" avait été ouverte.

Menée par la brigade de recherches de la compagnie de gendarmerie de Thonon-les-Bains, appuyée par l'Office central de lutte contre les crimes contre l'humanité et les crimes de haine de la gendarmerie nationale, elle a permis d'identifier un suspect, utilisateur d'un véhicule présent à proximité des différents faits.

Placé en garde à vue, ce saisonnier de 32 ans a commencé par nier les faits avant de les reconnaître, a précisé le procureur.

Il a expliqué avoir voulu taguer les véhicules de "juifs israéliens" pour "faire entendre sa voix et passer un message sur la Palestine" et a déclaré "regretter les faits", selon la même source.

L'homme a déjà été condamné pour vol en 2018 et pour deux faits d'infractions routières entre 2022 et 2023.

Il a été déféré dimanche au tribunal judiciaire de Thonon-les-Bains dans le cadre d'une procédure de comparution immédiate.

Placé sous contrôle judiciaire par le juge des libertés et de la détention, il comparaîtra lundi à 14H00 pour "dégradation du bien d'autrui commise en raison de l'appartenance, réelle ou supposée, de la victime à une nation ou à une religion".

Dans un communiqué, le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) Auvergne-Rhône-Alpes avait dénoncé des actes "ignobles, commis dans une station de vacances où séjournent régulièrement des familles juives venues du monde entier".

Depuis des décennies, plusieurs stations des Alpes accueillent des membres de la communauté juive orthodoxe chaque été, notamment dans le cadre de voyages organisés.

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