Une flottille avec de l'aide humanitaire et des activistes dont Greta Thunberg partira dimanche de Barcelone (Espagne) pour tenter de "rompre le siège illégal de Gaza", selon ses organisateurs.
Les bateaux de cette nouvelle flottille en direction du territoire palestinien chercheront "à arriver à Gaza, livrer l'aide humanitaire, annoncer l'ouverture d'un corridor humanitaire et ensuite apporter plus d'aide, et ainsi également briser définitivement le blocus illégal et inhumain d'Israël sur Gaza", a annoncé samedi dans une interview à l'AFPTV la Suédoise Greta Thunberg.
Cette mission, baptisée "Global Sumud Flotilla, est différente" des précédentes car "maintenant, nous avons beaucoup plus de bateaux, nous sommes beaucoup plus nombreux, et cette mobilisation est historique", a affirmé l'activiste de 22 ans à Barcelone.
À la flottille s'ajouteront "des dizaines" de bateaux supplémentaires qui partiront de Tunisie et d'autres ports méditerranéens le 4 septembre, tandis que l'organisation prévoit des manifestations et "des actions simultanées" dans 44 pays, toujours selon Mme Thunberg, membre du comité directeur de Global Sumud Flotilla.
"Une mission comme celle-ci ne devrait pas avoir à exister", a expliqué la militante suédoise. Cela devrait être "la responsabilité (...) de nos gouvernements et des élus d'agir et de s'efforcer de défendre le droit international, de prévenir les crimes de guerre, de prévenir le génocide", mais "ils échouent à le faire et, ce faisant, ils trahissent les Palestiniens, mais aussi toute l'humanité", a-t-elle assuré.
Des activistes de plusieurs pays y prendront part, ainsi que des élus européens.
"Peu importe les risques que nous prenons en mer, cela n'est rien comparé à ce que les Palestiniens risquent chaque jour en essayant simplement d'exprimer leur volonté de vivre", a commenté Greta Thunberg.
Le 7 octobre 2023, le mouvement islamiste palestinien Hamas avait lancé une attaque sans précédent contre Israël, qui a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP à partir de données officielles.
Les représailles militaires israéliennes ont depuis fait au moins 63.025 morts dans la bande de Gaza, en majorité des civils, selon des chiffres du ministère de la Santé de Gaza, jugés fiables par l'ONU.
Les accusations de génocide d'Israël envers les Palestiniens se multiplient à travers le monde, notamment devant la Cour pénale internationale et au sein de l'ONU. Les Nations unie ont déclaré l'état de famine à Gaza en août.