Le gouvernement britannique a annoncé mercredi avoir sanctionné huit individus et trois organisations liés à l'Etat russe, accusés de participer à la "déportation" et à l'"endoctrinement" d'enfants ukrainiens.
Ces sanctions visent notamment la fondation Akhmat Kadyrov "qui gère des programmes de rééducation pour les enfants et adolescents ukrainiens, leur faisant subir une formation de type militaire", indique le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.
La présidente de cette fondation, Aymani Kadyrova, mère du dirigeant tchétchène Ramzan Kadyrov -lui-même déjà sanctionné- est également sur la liste.
Parmi les personnes ciblées figure aussi Anastasia Akkouratova, directrice adjointe d'un service rattaché au ministère russe de l'Éducation, "pour son rôle dans l'endoctrinement et la russification organisés par l'État des enfants ukrainiens".
"Alors que la Russie bombarde des civils ukrainiens, (le président russe Vladimir) Poutine déporte aussi des enfants ukrainiens et tente d'effacer leur héritage culturel par des mensonges et de la désinformation", a dénoncé sur X le ministre britannique des Affaires étrangères David Lammy.
Le ministère précise que "plus de 19.500 enfants ukrainiens ont été transférés de force ou déportés par les autorités russes vers la Russie et les territoires d'Ukraine temporairement occupés".
"Parmi eux, environ 6.000 enfants ukrainiens ont été transférés vers des camps de rééducation", où ils sont "soumis à des tentatives d'endoctrinement visant à éroder leur identité ukrainienne et à inculquer des sentiments prorusses", ajoute le Foreign Office.
Vladimir Poutine est visé par un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale en raison de ce transfert "illégal" d'enfants ukrainiens vers la Russie.
Le Royaume-Uni a déjà pris plusieurs séries de sanctions, consistant en une interdiction de voyager et un gel d'avoirs, en réponse à ces "déportations" d'enfants.