06.11.13 - CPI/BEMBA - LE DERNIER TEMOIN DE JEAN-PIERRE BEMBA DEVRA TERMINER SA DEPOSITION AU PLUS TARD LE 15 NOVEMBRE

Arusha, 06 novembre 2013 (FH) – Après deux reports, la Cour pénale internationale (CPI) a fixé au 15 novembre, au plus tard, la fin du défilé des témoins de la défense du sénateur congolais Jean- Pierre Bemba.

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L’opposant congolais, qui a entamé sa défense en août 2012, est poursuivi pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre commis sur le territoire centrafricain en 2002-2003.Dans sa décision disponible sur le site internet de la Cour, la chambre lui donne jusqu’au 15 novembre pour faire entendre ses deux derniers témoins, des personnes désignées par des noms de code pour préserver leur anonymat.Dans la même décision, les juges ordonnent l’exclusion d’un autre témoin anonyme que l’administration de la CPI n’a pas réussi à contacter, en dépit de maints efforts.L’homme d’affaires congolais a déjà cité 33 témoins, dont le dernier a été entendu entièrement à huis clos la semaine dernière, parce qu’il disait craindre pour sa sécurité.Suite à la lenteur de la défense, les juges n’avaient pas pu faire respecter la date du 19 juillet dernier qu’ils avaient initialement fixée pour la fin de l’audition du dernier témoin à décharge. Ils avaient alors donné au sénateur congolais jusqu’au 25 octobre pour boucler le défilé de ses témoins. Un délai qui n’avait pas pu non plus être respecté, en raison de difficultés à faire comparaître les quatre derniers témoins de la défense.Après la clôture des dépositions à décharge, l’accusé aura l’occasion, à une date encore à préciser, de s’adresser en personne à la chambre, dans une déclaration d’une heure maximum. L’homme politique ne sera pas contre- interrogé.Par ailleurs, la chambre a décidé, de sa propre initiative, d’appeler à la barre, après la déclaration de Bemba, deux témoins plusieurs fois cités dans les dépositions entendues. En procès depuis novembre 2010, l’ancien vice-président de la RDC répond d’exactions commises en Centrafrique en 2002 et 2003 par des combattants de son ancienne rébellion du Mouvement de libération du Congo (MLC), devenu, aujourd’hui, l’une des principales forces de l’opposition au président Joseph Kabila. Des troupes du MLC avaient été envoyées en renfort au président centrafricain de l’époque, Ange-Félix Patassé, alors aux prises avec des rebelles.Pour le procureur, l’accusé est coupable pour n’avoir pas prévenu les crimes commis par des hommes du MLC en Centrafrique, ni sanctionné les auteurs de ces graves violations du droit international humanitaire.Le parlementaire rétorque que depuis son quartier général à Gbadolite, en RDC, il ne pouvait pas contrôler des troupes en mission de renfort de l’autre côté de la frontière.ER