Bangladesh: le verdict contre l'ex-dirigeante Sheikh Hasina attendu fin novembre

Le verdict dans le procès de l'ancienne Première ministre Sheikh Hasina, jugée pour avoir ordonné la répression des émeutes qui ont précipité sa chute en 2024, est attendu d'ici la fin du mois, a indiqué mardi le parquet.

Gazi Monowar Hossain Tamim, l'un des procureurs du Tribunal criminel international (ICT) a précisé que l'audience du 13 novembre serait uniquement consacrée "à l'annonce de la date du verdict".

Fin octobre, à l'issue du procès par contumace de l'ex-dirigeante, à l'encontre de laquelle la peine de mort a été requise, la cour avait annoncé que le verdict serait rendu jeudi.

"Au vu des précédents, le tribunal pourrait avoir besoin d'une semaine supplémentaire", a expliqué M. Tamin.

"Nous tenons à préciser que le tribunal doit fixer la date du verdict le 13 novembre", a-t-il précisé.

L'ancienne cheffe du gouvernement, 78 ans, qui vit depuis sa chute en exil en Inde, a refusé de se soumettre aux ordonnances de la cour qui la juge pour cinq chefs d'accusation relevant dans le droit bangladais du crime contre l'humanité.

L'accusation a requis mi-octobre la peine de mort contre l'ex-dirigeante qui a régné sans partage sur le pays pendant quinze ans (2009-2024).

Surnommée la "bégum de fer", Mme Hasina avait dû quitter le pouvoir en août 2024 au terme d'émeutes antigouvernementales initiées par une fronde des étudiants.

Selon un bilan de l'ONU, au moins 1.400 personnes ont été tuées, la plupart par les forces de sécurité.

Son procès par contumace, ouvert le 1er juin, a vu défiler pendant plus de trois mois des témoins venus décrire en détail les violences exercées par les forces de sécurité.

Le procureur général Tajul Islam a accusé l'ex-dirigeante d'avoir été "le centre névralgique autour duquel tous les crimes ont été perpétrés" lors de la révolte étudiante.

Elle a toujours nié publiquement ces allégations et a qualifié ce procès de "farce juridique".

Outre l'ex-cheffe du gouvernement, le tribunal juge son ancien ministre de l'Intérieur Asaduzzaman Khan Kamal et l'ex-chef de la police Chowdhury Abdullah Al Mamun. Il est en détention et a plaidé coupable.

La Ligue Awami, le parti de Mme Hasina, désormais interdit, a appelé à une "journée morte" jeudi, et les agences de sécurité du pays ont été placées en état d'alerte.

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