Sri Lanka: Ban appelle à réduire l'armée dans les zones tamoules

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a appelé vendredi le Sri Lanka à réduire la présence militaire dans les zones de l'île autrefois théâtres de guerre afin d'y accélérer la retour de la minorité tamoule.

L'île de l'océan Indien a été déchirée pendant 37 ans par une féroce guerre civile entre la minorité tamoule et la majorité cinghalaise. Le conflit s'est achevé en 2009 par la victoire finale de Colombo, au prix d'un gigantesque bain de sang.

Lors d'une conférence en présence du ministre des Affaires étrangères sri-lankais Mangala Samaraweera, le chef de l'ONU l'a pressé "d'accélérer la restitution des terres (tamoules) afin que les communautés de déplacés restantes puissent rentrer chez elles".

"En parallèle, la taille du contingent militaire dans (les anciennes zones de guerre) au nord et à l'est pourrait être réduite, aidant ainsi à rebâtir un lien de confiance", a ajouté M. Ban, en visite de deux jours dans le pays.

La communauté tamoule entretient encore 32 camps de déplacés dans la péninsule.

Sept ans après la fin de la guerre, au moins 100.000 personnes ne peuvent toujours pas accéder à leur ancien foyer, soit détruit par les décennies de combat, soit situé sur des terrains encore occupés par l'armée.

Le secrétaire général des Nations unies a salué les gestes d'ouverture symboliques du nouveau gouvernement, mais a appelé à les approfondir afin de construire une paix durable.

Arrivé au pouvoir en janvier 2015, le président Maithripala Sirisena a promis la réconciliation et a assuré vouloir desserrer l'emprise de l'armée sur la vie civile, ainsi que demander des comptes aux coupables de crimes de guerre.

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