Le procès des militaires auteurs présumés du coup d'Etat manqué contre le gouvernement de transition burkinabè en septembre 2015, doit s'ouvrir en janvier prochain "au plus tard", a annoncé mercredi le procureur militaire.
"Le dossier coup d'Etat est suffisamment avancé (...). Début janvier au plus tard, nous serons à mesure d'organiser le procès", a déclaré le commandant Zanré, commissaire du gouvernement au tribunal militaire (procureur), lors d'une conférence de presse.
Sept nouvelles autres personnes ont été inculpées "dernièrement" dans ce dossier portant le nombre total de prévenus à 85 personnes, a précisé ce magistrat militaire.
"Parmi les 85 personnes inculpées, 35 sont en détention préventive et le reste en liberté provisoire, dont dix en fuite et faisant l'objet de mandats d'arrêts internationaux.
Le 16 septembre, des soldats du régiment de sécurité présidentielle (RSP), l'ancienne garde prétorienne du président Blaise Compaoré, chassé du pouvoir fin octobre 2014 après 27 ans de pouvoir, avaient pris en otage le président Michel Kafando, son Premier ministre Isaac Zida et l'ensemble du gouvernement. Ils avaient annoncé leur coup d'Etat le lendemain.
Ce putsch qui avait été mené par le général Gilbert Diendéré, ancien bras droit de M. Compaoré, a échoué après des manifestations populaires soutenues par une partie de l'armée restée loyale envers le gouvernement.
Plus de 80 personnes, dont une vingtaine d'officiers du RSP ont été inculpées et placées sous mandat de dépôt.
Le général Diendéré a été inculpé de "crime contre l'humanité".