« Beaucoup d’efforts ont été déployés par la communauté internationale et d’autres organes pour créer ce tribunal, tout doit être fait pour lui permettre de contribuer au mieux à l’avancement de la justice internationale », a ajouté Kikwete cité par Rweyemamu. « Le TPIR a accompli un travail remarquable et l’Afrique devrait bénéficier du travail de ce tribunal », a ajouté le président tanzanien.
Une équipe d’experts de l’Union africaine est attendue le mois prochain au tribunal pour des consultations sur le rôle que pourrait jouer ce tribunal dans le renforcement du système judiciaire en Afrique.
Selon un communiqué du TPIR, le président Kikwete et le juge Byron ont échangé leurs vues sur la contribution de l’Union africaine à la mise en œuvre de la stratégie de fin de mandat du TPIR.
Lors de cette visite d’une journée à Dar-es-Salaam, le président du TPIR a par ailleurs rencontré des ambassadeurs de pays occidentaux, ajoute le communiqué.
Depuis sa création par une résolution de sécurité en novembre 1994, le TPIR qui a ouvert ses procès en 1997, a prononcé 30 condamnations et 5 acquittements.
Le tribunal a mis en accusation 90 personnes dont des membres du gouvernement intérimaire en place pendant le génocide, des officiers supérieurs des forces armées, des hommes d’église et des hommes d’affaires. Parmi ces personnes inculpées par le TPIR, figurent une seule femme, l’ex-ministre de la Famille et de la promotion féminine, Pauline Nyiramasuhuko, encore en procès, et un seul non-Rwandais, l’Italo-belge, Georges Ruggiu, condamné à 12 ans de prison après avoir plaidé coupable.
Par ailleurs, 13 accusés sont encore en fuite dont Félicien Kabuga, financier présumé du génocide de 1994 qui a fait, selon l'ONU environ 800.000 tués, essentiellement au sein de l’ethnie tutsie.
Le Conseil de sécurité a donné au tribunal jusqu’à la fin de cette année pour terminer les procès en première instance.
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