Emmanuel Macron, lors de l'Assemblée générale de l'Onu, a "dit ce que nous disons depuis des années", notamment sur la Libye et la Syrie, a jugé mercredi la présidente du Front national, Marine Le Pen.
"Je vais avoir du mal à porter des critiques globales sur ce discours pour une raison simple: il est venu dire ce que nous disons depuis des années, et ce que nous avons dit seuls pendant des années", a affirmé Mme Le Pen sur CNews.
"Il est venu dire qu'en Libye, il y avait incontestablement une responsabilité du gouvernement français"; "qu'en Syrie on ne pouvait pas faire du départ de Bachar al-Assad un préalable parce que la première lutte était la lutte contre le terrorisme islamiste et contre le fondamentalisme islamiste et pas contre Bachar al-Assad"; "qu'il fallait mettre en place une grande politique de co-développement avec l'Afrique". "Sur ces sujets-là en tout cas il est venu au soutien de ce que nous avons dit pendant longtemps".
En revanche, le président Français "commet une erreur d'analyse" en faisant un plaidoyer du multilatéralisme. "On peut parfaitement mener une politique internationale entre les nations", a-t-elle jugé.
"Emmanuel Macron a été élu pour défendre les intérêts de la France. Ne rien faire qui puisse nuire à la France", a insisté la présidente du Front national.
Lors de son discours devant l'Assemblée générale de l'Onu, le président français a évoqué la "responsabilité particulière de la France pour que ce pays retrouve la stabilité".
Il a parlé d'"échec collectif" de la communauté internationale sur la Syrie avant de qualifier, devant la presse, Bachar al Assad de "criminel" qui devra "répondre de ses crimes devant la justice internationale", même si M. Macron ne fait pas "de sa destitution un préalable, par pragmatisme".