Cinq civils ont été tués et huit blessés lors d'un raid aérien lundi près de Taëz, grande ville du sud-ouest du Yémen encerclée par les rebelles Houthis, a indiqué un responsable local.
Il a précisé que le raid avait visé la zone de Barh, un secteur sous le contrôle des Houthis qui se trouve à une quarantaine de kilomètres à l'ouest de la troisième ville du Yémen.
L'agence Saba, loyale aux rebelles, a attribué ce raid à la coalition arabe menée par l'Arabie saoudite, qui intervient au Yémen depuis 2015 en soutien aux forces progouvernementales, regroupées dans le sud, et contre la rébellion, qui contrôle la capitale et le nord du pays.
Cette source a fait état de cinq civils tués et quatre blessés.
Depuis le début du conflit au Yémen, des centaines de civils ont été tués ou blessés dans des raids aériens imputés à la coalition arabe ou des bombardements de zones résidentielles attribués aux Houthis.
La coalition sous commandement saoudien a reconnu des bavures mais a souvent accusé les Houthis, soutenus par l'Iran, d'utiliser des civils comme boucliers humains.
Le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU a décidé vendredi, après d'âpres et longues négociations, d'envoyer des experts internationaux chargés d'enquêter sur les allégations de crimes de guerre de la part des belligérants au Yémen.
Depuis mars 2015, le conflit a fait quelque 8.500 morts et 49.000 blessés et provoqué une grave crise humanitaire, selon l'Organisation mondiale de la santé. Ce bilan inclut à la fois des combattants et des civils.
Le Comité international de la Croix-Rouge a annoncé vendredi qu'il évaluait à 900.000 le nombre de cas suspects de choléra d'ici la fin de l'année au Yémen.
