Il appartient à Rutaganira de décider où aller. C’est un homme libre », a déclaré à la presse le greffier adjoint du TPIR, le Britannique Everard O’Donnell.
La veille, l’ancien conseiller du secteur Mubuga, dans la préfecture de Kibuye (ouest), avait affirmé à l’agence Hirondelle que le tribunal lui avait ordonné de quitter vendredi « la maison sécurisée » dans laquelle il était hébergé depuis sa libération dimanche matin. Cela, avait-il dit, sans lui avoir donné de document de voyage ni d’indication sur sa destination.
O’Donnell a rejeté ces allégations, affirmant que l’ex-prisonnier avait exprimé sa volonté de retourner au Rwanda mais qu’après avoir reçu les 700 dollars qui devraient couvrir son retour en passant par le Kenya et l’Ouganda, il avait changé d’avis. « Nous lui avons fait confiance, nous lui avons donné l’argent mais il a changé d’avis », a dit O’Donnell.
Il a assuré que le TPIR ne chassera pas Rutaganira mais lui apportera l’assistance pour qu’il puisse trouver un pays d’accueil.
L’ancien conseiller municipal qui a purgé six ans de prison avait indiqué jeudi à l’agence Hirondelle qu’il souhaitait être accueilli dans un pays européen.
Détenu par le tribunal des Nations Unies depuis le 4 mars 2002, Rutaganira a été condamné le 14 mars 2005, après avoir plaidé coupable du crime de « complicité d’extermination » pour n’avoir pas pris de mesure en 1994 pour protéger ses administrés tutsis
Cet ancien élu local est le deuxième condamné du TPIR à terminer sa peine après le pasteur adventiste Elizaphan Ntakirutimana mort le 22 janvier 2007 un mois après avoir été remis en liberté.
Le prochain condamné à terminer sa peine sera Joseph Nzabirinda, un ancien fonctionnaire de l’administration territoriale qui était également passé aux aveux.
Déja deux hommes sont dans la situation de Rutaganira et cherchent un pays d'accueil en restant hebergé par le TPIR. André Rwamakuba et André Ntagerura, anciens ministres jugés et acquittés par le TPIR cherchent depuis 2006 à quitter la Tanzanie.
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