Pendant le génocide de 1994, Nsengimana dirigeait le collège Christ-Roi de Nyanza (sud), l’une des meilleures écoles secondaires du Rwanda.
« A ma connaissance, il ne favorisait aucun groupe ethnique, il traitait tous ses élèves et ses professeurs de la même façon », a affirmé le témoin, soulignant avoir vécu sous le même toit que l’accusé au cours de l’année scolaire 1992-1993.
Hakizimana, alors étudiant au Grand séminaire de Nyakibanda (sud) était venu, dans le cadre de son stage, enseigner le latin et la religion au collège Christ-Roi, sous la supervision, a-t-il dit, de l’abbé Nsengimana.
Il a par ailleurs rejeté les accusations selon lesquelles l’homme d’église était engagé politiquement. « Je partageais la vie quotidienne avec lui ; je n’ai jamais remarqué chez lui une quelconque sympathie politique », a déclaré Hakizimana, dix-huitième témoin de la défense de Nsengimana.
Il a par ailleurs indiqué avoir été approché en 2004 par le bureau du procureur qui lui demandait de témoigner contre le prêtre. « Je lui ai répondu que toutes les accusations contre l’abbé Hormisdas ne sont que des mensonges. Je ne peux pas venir raconter des mensonges », a-t-il dit.
Hormisdas Nsengimana qui clame son innocence fait partie des trois prêtres catholiques détenus par le TPIR. Son procès a débuté en juin 2007.
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